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Ailes de la poésie

Écrire pour respirer, lire pour vivre

 

Quelques chiens jappent dans le lointain, 

Se répondant dans un duo cocasse. 

Septembre s’amène 

Avec sa fraicheur et sa luminosité décroissante. 

Le monde chavire 

Du côté de l’absurde et de l’incertitude. 

Je me tiens là, 

Fragile 

Sur mes jambes que le destin m’a subtilisées 

Sournoisement 

Au fil d’un labeur de tous les instants. 

Je me reconstruis chaque matin à l’abri dans ma bulle, 

Alors que tant de repères ne sont plus que des ombres vacillantes. 

Je m’entête à me blottir au centre de la lumière, 

Recherchant force et inspiration 

Comme du museau on fouille la terre pour y dénicher le tunnel qui mènera vers la sortie. 

Deux armes s’offrent à moi 

Colossaux élans vers ce qui vit, vers ce qui luit, vers ce qui respire. 

L’écriture est une nouvelle armada, 

Avec laquelle je vogue sur des mers jusque-là inexplorées. 

Je m’accroche au gouvernail. 

Or, je ne sais 

Ni étarquer une drisse 

Ni embouquer le mou d’un cordage… 

Je navigue donc à tâtons 

Précautionneusement… 

Ainsi, au réveil, 

Je m’enfarge dans mes lambeaux de rêves  

Pour leur échapper j’écoute Midi Info 

Le verbiage énergique des animateurs radiophoniques 

Me prend par la main pour me ramener dans la réalité du monde 

Leurs voix me distrayent 

Me bercent vigoureusement en me faisant prendre des chemins de traverse 

C’est bizarre comme le brouhaha des actualités me rassure et me réconcilie avec la journée qui débute. 

Puis, j’entre en écriture. 

Des bribes, des phrases, des métaphores jaillissent venus de je ne sais où 

Je renoue avec la Joie 

Et au même moment 

Un petit camion rouge passe dans la rue 

Il frétille d’une bonne humeur entraînante. 

Mes amis littéraires prennent la relève. 

Je suis sauvée. 

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