Alors que je recommande ailleurs sur ce blogue les oeuvres délieusement traduites par Daniel Grenier, je tombe sur un article du journaliste Dominic Tardif.
On y lit ce qui suit :« C’est impossible de vivre de sa plume au Québec, rappelle quant à elle Dominique Fortier, mais aussi, d’une certaine façon, c’est impossible de vivre de ses propres livres. Passer huit heures par jour dans mes livres à moi, ça me rendrait folle. Faire de la traduction permet de continuer de vivre dans les livres de manière concrète, d’exercer les bons muscles, mais c’est comme si tu habitais la maison de quelqu’un d’autre. Tu es à l’abri, mais ce n’est pas une maison que tu dois rebâtir de tes mains tous les matins. »
J’ai pratiqué à une humble échelle l’art de la traduction. La perspective de Dominique Fortier m’éblouit par sa justesse.