J’avoue que, pour la première fois aujourd’hui, ce mot dérivé de « autochtone » a retenu mon attention. Je ne me risquerai pas à en faire l’étymologie, qui est en fait plus complexe qu’on peut le croire.
Personnellement, je voudrais en faire un usage plus particulier, en tout respect bien sûr.
Je voudrais simplement nous inviter toutes et tous à « Voyager en Autochtonie », c’est-à-dire à découvrir les arts et la culture des Premières Nations.
Ces jours-ci, Montréal se réjouit d’accueillir sur ses sites le Festival Présence Autochtone. Que j’aimerais pouvoir assister au concert de l’artiste « innuindie » Beatrice Deer, véritable divinité (à mon avis) dont on dit dans sa biographie en ligne : « Ses chansons s’inspirent de son vécu et entremêlent les légendes inuites et les chants de gorges avec des sonorités folk et indie rock modernes »!
A défaut de courir les spectacles en plein air, je me rabattrai sur mon amie la Littérature. Cet été, j’ai plongé avec grand plaisir dans l’univers de Dawn Dumont. Ainsi, je recommande avec enthousiasme : Perles de verre, On pleure pas au bingo et Le voyage de Rose. Trois petits chefs-d’oeuvre dont la traduction par Daniel Grenier rend superbement toute la saveur et le piquant propres à la langue parlée.
J’ai cheminé aussi sur les traces du photographe et détective Thumps Dreadful Water, personnage sympathique créé par Thomas King, l’un des penseurs de l’Autochtonie contemporaine.
Dans toutes ces oeuvres, l’humour l’emporte sur le pathos, ce qui fait beaucoup de bien à l’âme, et soulage un peu le mal de vivre.